Votre état de santé, en raison des symptômes ressentis ou des risques encourus, nécessite un examen dont le but est de préciser le diagnostic des troubles du rythme de votre maladie. L'ablation intracardiaque par la technique de radiofréquence nécessite la mise en place d'une ou plusieurs sondes, après ponction d'une ou plusieurs veines du pli de l'aine, et parfois du cou. Cette sonde, ou cathéter, va ensuite enregistrer l'activité électrique de certaines parties du cœur, ce qui permet de rechercher les éventuelles anomalies. Il s'agit d'un examen à visée curatif qui fait suite le plus souvent à l'exploration électrophysiologique (voire cet examen diagnostic). Elle permet le traitement de certains troubles du rythme cardiaque comme le flutter atrial, les tachycardies de Bouveret ou les voies accessoires.
Les sondes sont positionnées en des sites prédéfinis et permettent d'enregistrer l'activité électrique du cœur de l'intérieur. Ces sondes servent en outre à stimuler le cœur en divers endroits afin d'évaluer l'existence d'éventuelles anomalies du rythme cardiaque. La sonde de radiofréquence permet en plus de créer une cautérisation locale et de traiter ainsi les troubles du rythme.
1. Il est nécessaire d'être à jeun, allongé sur une table d'examen radiologique située dans une salle spécialement équipée.
2. Le médecin réalise une piqûre pour faire l'anesthésie locale, autour du vaisseau qui doit être ponctionné. L'examen lui-même n'est pas douloureux. Des épreuves de stimulation cardiaque sont habituellement réalisées.
Les tirs de radiofréquence (cautérisation) peuvent selon la puissance et le site, être ressenti par le patient nécessitant l'utilisation de médicaments anti-douleur pendant l'examen.
3. Afin d'éviter un saignement important, un pansement compressif pourra être laissé en place plusieurs heures. Selon la taille du cathéter utilisé, vous devrez rester allongé plus ou moins longtemps, jamais plus de 24 heures. Pendant cette période, il est nécessaire de ne pas mobiliser la jambe ponctionnée. L'ensemble de l'équipe soignante fera le nécessaire pour rendre ce moment le moins désagréable possible.
Complications possibles de l'examen
Comme tout examen médical comportant un geste invasif, l'ablation intracardiaque par la technique de radiofréquence n'est pas dénuée de risques, mais elle permet de traiter définitivement certains troubles du rythme qui ne pouvaient être contrôler que par des médicaments voire une chirurgie cardiaque. Les complications sont rares (de l'ordre de 1,5%) car cet examen est de réalisation très courante depuis le début des années 1980.
1. L'hématome au niveau du vaisseau ponctionné n'est pas exceptionnel.
D'autres complications vasculaires locales sont plus rares ; exceptionnellement la blessure par ponction d'une artère peut nécessiter un traitement chirurgical local.
2. Les autres complications sont rares : accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire, perforation cardiaque, pneumothorax, phlébite, bloc auriculo-ventriculaire complet pouvant entraîner la pose d'un stimulateur cardiaque, décès.
Toutes les précautions sont prises avant, pendant et après l'examen pour limiter au maximum les risques
L'ablation intracardiaque par la technique de radiofréquence permet de traiter définitivement certains troubles du rythme qui ne pouvaient être contrôler que par des médicaments voire une chirurgie cardiaque. Le taux de récidive après la technique varie de 5 à 30%. Une nouvelle procédure est parfois necessaire pour consolider le résultat.